Real Madrid : Thibaut Courtois nomme les deux entraineurs qui ont fait de lui le meilleur gardien du monde

Thibaut Courtois est rappelons le, l’homme du match de la finale de la Ligue des Champions disputée à Paris entre le Real Madrid et Liverpool, celui-là qui a neutralisé les tentatives de Sadio Mané, Mohamed Salah et autres pour garder ses cages inviolées, ce qui a permis à la maison banche de l’emporter sur un but de Vinicius. Et si tout le monde se rappelle du but du Brésilien, on a oublié les exploits du gardien belge qui hausse de plus en plus le ton. Et cette fois, c’est dans un entretien à L’Equipe qu’il a fait part de ce qu’il pense de ceux qui votent pour les distinctions personnelles et bien d’autres sujets.

Sur son importance : « Le gardien de but moderne n’est plus seulement là pour sauver des buts. Ici, à Madrid, je dois aussi commencer des jeux, je suis celui qui, avec la première passe, va décider comment nous allons mettre en place l’attaque ou comment nous allons sortir de la pression de l’adversaire. Aujourd’hui, vous êtes presque un meneur de jeu, les gardiens de but sont beaucoup plus importants que vous ne le pensez ».

Sur le fait que le travail des gardiens de but passe inaperçu aux yeux de ceux qui votent pour les prix de football : « Sans un bon gardien de but, vous ne gagnez pas de trophée. Et dans les récompenses du football, on l’oublie parfois. Les gens sont plus prompts à voter pour un attaquant qui marque des buts que pour un gardien de but. C’est dommage. Mais nous continuerons à montrer que les gardiens de but sont vraiment importants. »

Sur les feux de la rampe : « C’est souvent écrit en grosses lettres (dans les journaux) quand un gardien de but fait une erreur. Dès qu’il fait une petite erreur, ils le tuent et disent que la partie a été perdue à cause de lui. Parfois, nous oublions que l’attaquant a peut-être manqué cinq ou six occasions faciles auparavant », dit-il.

Ses débuts dans les buts : « Je jouais beaucoup au volley-ball. Quand j’avais 7 ou 8 ans, j’étais arrière gauche à Genk. Un jour, nous avons joué un tournoi en salle en Allemagne. L’entraîneur cherchait un gardien de but et je me suis porté volontaire pour jouer tous les matchs. J’ai été élu meilleur gardien de but. L’année suivante, je faisais toujours les deux. Quand j’avais 11 ans, je ne voulais plus être gardien de but. Quand on est jeune, on rêve de marquer des buts. »

Sur les deux entraîneurs l’ont aidé à améliorer son jeu de jambes : « En 2015, quand je me suis blessé au genou, Mourinho et Hiddink m’ont fait avoir beaucoup de possession en tant qu’homme libre, et cela m’a permis de mieux lire le jeu, de donner de meilleures passes, de jouer plus vite. Le fait d’entrer dans des matchs de possession m’a aidé à penser plus rapidement dans le jeu sous pression. Je suis heureux quand j’ai le ballon à mes pieds et que je peux bien passer. Se faire dire que le but a commencé avec vous et votre bonne première passe, j’aime ça. »

Sur les conseils et les conversations qu’il a avec ses coéquipiers : « Parfois, je dois défendre les gardiens de but devant mes coéquipiers qui disent souvent : ‘C’est la faute du gardien’. Je leur parle beaucoup. Mais il faut savoir comment le faire. Si vous parlez trop, vos défenseurs vous diront : “Arrête de parler, c’est trop”. Le plus important est de parler au bon moment et de donner les bons mots car dans les stades, il y a beaucoup de bruit. »

Sur ce qu’il aimerait vraiment faire sur le terrain de football : « J’ai vraiment envie de marquer. Il y a quelques années, j’ai marqué un coup de tête contre Valence, le gardien l’a sauvé et Karim a marqué. Parfois, je pense qu’avec mes deux mètres, je pourrais marquer. Mais alors, s’il y a une contre-attaque… », termine-t-il.