Piqué avant le Clasico : « Quand je verrai que je ne suis pas aussi important que je l’ai toujours été, je partirai »

Le FC Barcelone reçoit le Real Madrid dans quelques heures pour le premier clasico de la saison. Une occasion pour Gérard Piqué de prouver qu’il est encore l’homme de la situation du FC Barcelone, mais aussi de se prononcer sur plusieurs sujets comme son avenir, l’actualité et la gestion antérieur du club. Et c’est El País que le Catalan a choisi pour donner son avis.

Son âge : « L’autre jour, j’ai vu le record selon lequel j’étais le joueur le plus âgé à marquer un but européen pour le Barça et cela m’a déprimé. J’aurais préféré ne pas le marquer… Ensuite, j’ai vu que j’étais le défenseur ayant marqué le plus de buts dans la compétition avec Roberto Carlos et c’était mieux. Beaucoup mieux. Mais je ne me sens pas vieille. Bien sûr, j’ai un certain âge et quand je verrai que je ne suis pas aussi important que je l’ai toujours été, je partirai ».

Il ne se sent pas comme un vétéran : « J’ai toujours le Gérard rebelle et enfantin qui fait les mêmes blagues. Et quand je suis en bonne forme physique, je le sens. Je ne serai pas le plus rapide, mais je peux me mesurer aux meilleurs et ne pas me sentir inférieur. Tant que ce sera le cas, je jouerai. »

Sa retraite : « Je vais prendre ma retraite au Barça. Ça, c’est sûr. Ce que je n’accepterai pas, c’est de prendre ma retraite en tant que remplaçant. Je veux dire, si c’est les trois derniers mois d’une saison et que c’est mon tour, très bien, mais une année entière sur le banc ? Non, je n’en ai pas envie. »

Le départ de Messi : « C’est qu’on n’imagine jamais qu’il puisse partir. Mais bien sûr, il est difficile pour le meilleur joueur de votre histoire de partir. Madrid, lorsque Cristiano est parti, a également traversé une période où il n’a pas marqué de but contre l’arc-en-ciel. Nous avons vécu hors Leo pendant de nombreuses années et nous devons maintenant trouver de nouvelles références. Le problème est que Leo t’a tout donné. Leo a tout fait. Vous devez trouver plusieurs joueurs qui vous donnent ce qu’un seul vous a donné ».

La crise économique du Barça : « Le plan de choc implique une réduction des salaires, oui. C’est bien. Mais vous devez investir pour attirer les talents. S’il n’y en a pas, alors il faut en générer et chercher des formules créatives pour atteindre ces revenus ».

Des salaires élevés : « Quelle personne ne se bat pas pour un meilleur salaire ? Le populisme me tue. On se bat tous pour ça, c’est la loi de la vie. Mais il ne s’agit pas de notre salaire, loin de là. C’est très facile à prouver. C’est à cause de certains coûts de transfert, à cause de nombreux chiffres qui ont été rendus publics, du niveau de dépréciation… Tout vous mène à cette situation. Ce que vous ne pouvez pas faire, c’est dépenser en pensant que nous sommes une machine à faire de l’argent ou que nous sommes la Banque d’Espagne ».

La Coupe du monde de ballons avec Ibai : « Si je voyais que j’étais pénalisé de 0,5%, je ne le ferais pas. Une autre chose est que si je perds, il y a des gens qui veulent me blâmer. Mais ce qui est clair pour moi, c’est que je ne vais pas arrêter de faire quelque chose qui ne me pénalise pas, moi ou l’équipe, à cause des critiques que les gens pourraient faire. Je m’en fiche. Je ne cesserai pas d’être qui je suis à cause de quatre personnes qui me critiquent sur les réseaux ou ailleurs ».